jeudi 1 mai 2014

Blague Metal


Bénabarbar
Ingérable
Sacrifices & Poésie - 2008 

1997 en Corrèze, au festival métal Décibels des champs, le public découvre Bénabarbar qui partage la scène avec Satan Büchinkoin, Athor & Atravèr, Martopikor et Cannibal Muzette.
De son vrai nom Barnabé Gentil, le jeune chanteur gagne le coeur, les tripes, les boyaux et les viscères d'une audience plus habituée à des histoires de mort, de destruction et de bière.
Car Bénabarbar aborde des thèmes très parlant pour une génération de trentenaires métalleux : les joies de la colocation (Y'a une goth qu'habite chez moi), les longs repas de famille (Le dîner morbide) ou la frustration sexuelle (Monosexe).
Il devient alors le chef de file d'un nouveau genre, le "trop vrai métal", "parce que ce qu'il raconte, c'est vraiment trop vrai" selon Marie-Anne-Sophie, 12 ans, fan de "black-death-propre" vivant à Neuilly. 
"Le ménestrel d'outre-tombe" donne alors un nouveau souffle à la chanson métal française à l'instar de Vincent Delermort, Sang Sévérino ou encore Olivia Ruine.
En 2008, pour accompagner la sortie de Ingérable, il touche un plus large public en participant à la tournée des Empafés. "Si j'en suis, c'est surtout pour récolter de l'argent en faveur des sans abris, des sans papiers, sans culottes ou je sais plus trop. Et en plus ça tombe bien, je viens de sortir un nouvel album". 
Il interprète "L'effet destructeur du papillon des enfers" avec Mimi Martyr, "À la campagne de la mort ténèbreuse sans vie" avec Patrick Cruel ainsi que le générique de l'émission de jeunesse "Les enfants de Salem Alékum" en trio avec Francis Cabal & Gérard Démon.
2010 marque l'apogée de sa carrière où il joue au L-Fest, le festival itinérant organisé par les magasins Leclerc dans lesquels on lui propose de jouer en tête d'affiche. 
Il déclinera cette offre, disant préférer se produire à domicile, chanter dans les caves, les sous-sols, les cabanes de jardin, habité par son image sombre et dérangeante.
Car Bénabarbar, fidèle à une attitude Black-metal contre le star système dira : "Je n'aime pas me produire dans de grosses salles, je n'aime pas quand il y a trop de monde et je n'aime pas que ma musique soit dans les charts. De tout façon, j'aime pas ma musique".
Si ça c'est pas être intègre...

Merci à Caroline G. pour le "Salem Alékum".
Cette pochette est un détournement de "Infréquentable" de Bénabar.